Pressions Privées avant les Sanctions contre la Russie
Les efforts de l’administration Trump
Selon un rapport du Wall Street Journal, l’administration Trump exerce des pressions discrètes sur le sénateur républicain Lindsey Graham dans le but d’affaiblir une législation visant à imposer des sanctions contre la Russie. Le contexte de cette démarche est la volonté de la Maison Blanche de rétablir ses relations avec Moscou, au lieu d’imposer des sanctions en réponse à l’invasion de l’Ukraine.
Négociations en cours
Le sénateur Richard Blumenthal, conseiller démocrate sur la proposition de loi, a confirmé qu’il y avait eu des négociations privées avec la Maison Blanche, bien qu’il ait refusé de donner plus de détails. Des sources au sein du Congrès ont fait savoir que des responsables de l’administration ont demandé à Graham d’assouplir le texte de la législation, notamment en incluant des exemptions permettant au président Trump de décider qui ou quoi sanctionner. Ils envisagent également de remplacer le terme « doit » par « peut » pour enlever le caractère obligatoire des sanctions.
Réactions du sénateur Graham
Graham a publiquement indiqué qu’il prévoyait de faire plusieurs modifications au projet de loi, y compris des formulations offrant des allégements pour les pays fournissant une aide économique ou militaire à l’Ukraine. Il a ajouté que ces modifications viseraient à protéger les alliés européens d’Ukraine de droits de douane de 500% qui pourraient résulter de la législation proposée. Bien qu’il ait mentionné des discussions avec la Maison Blanche, il n’a pas explicitement soutenu les changements suggérés par l’administration Trump.
Déclarations de Donald Trump
Lors d’une déclaration faite dans le Bureau ovale, Trump a affirmé que la proposition de loi ne devrait pas avancer sans son approbation explicite. Il a évoqué ce projet de loi comme un « projet difficile », soulignant que les décisions revenaient à son administration.
Contexte législatif
À ce jour, la proposition de loi de sanctions contre la Russie, introduite en 2025, a recueilli 82 co-sponsors au Sénat, représentant à la fois des membres des deux partis. Ce soutien bipartisan constitue une majorité capable de surmonter un veto présidentiel éventuel.
Les tensions restent vives alors que le Congrès et la Maison Blanche naviguent dans les complexités des relations internationales face à l’agression russe en Ukraine