Des Sorcières aux Sépultures: Netanyahu et la Montée des Théories du Complot en Israël

De la chasse aux sorcières à la persécution des Juifs : Les racines de la conspiration promue par Netanyahu

Introduction au « Deep State »

Après son retour de la Maison Blanche, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué un prétendu « partenariat entre la bureaucratie et le ‘deep state’ » lors d’un discours à la Knesset. Cette expression, reprise sur des plateformes comme TikTok et X, anime les débats publics autour de la notion de « État des ombres », un terme popularisé par Donald Trump, qui alimente la peur d’un « pouvoir caché » dirigeant les affaires d’État en secret.

Origine et définition du concept

Le terme « deep state » fait référence à une structure de pouvoir cachée qui influence les décisions du gouvernement. Cette théorie suggère l’existence de réseaux de pouvoir, souvent composés de fonctionnaires, militaires, et autres figures influentes, qui agissent en coulisse pour défendre leurs propres intérêts. Bien que le terme soit moderne, ses racines plongent dans des narratifs historiques, remontant aux peurs médiévales des conspira­teurs dans l’ombre.

Évolution historique

Au cours des siècles, divers régimes ont eu recours à des théories du complot pour justifier des répressions. De la chasse aux sorcières au Moyen Âge, où des milliers de personnes ont été exécutées sur des accusations de sorcellerie, à la création de mythes comme ceux des « Protocoles des Sages de Sion » au XXe siècle, ces récits ont été utilisés pour stigmatiser des groupes minoritaires, notamment les Juifs.

L’impact de Trump sur le discours politique

Donald Trump a particulièrement popularisé le terme « deep state » durant sa présidence, l’utilisant comme un outil pour dénigrer ses opposants. Sa rhétorique autour de ce concept a ouvert la porte à une nouvelle forme de populisme, peignant les institutions établies comme corrompues et déconnectées des attentes du peuple.

Les répercussions pour Netanyahu et son gouvernement

La référence au « deep state » par Netanyahu et d’autres membres de son cabinet a suscité des controverses. Par exemple, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, et le ministre des Communications, Shlomo Karhi, ont également évoqué cette notion dans le cadre de leur critique des institutions telles que la Cour suprême. En réaction, des figures politiques ont nié l’existence d’un tel phénomène en Israël, déclarant ces assertions comme infondées.

Les parallèles historiques et les dangers contemporains

Les dangers liés à l’utilisation des théories du complot sont confirmés par l’histoire. Les régimes fascistes, comme ceux de Benito Mussolini et Francisco Franco, ont manipulé des récits de conspirations pour justifier leurs actions répressives et maintenir le contrôle sur leurs populations. Les analogies entre ces situations historiques et les discours contemporains soulèvent des préoccupations quant aux implications pour la santé démocratique.

Conclusion

À l’ère des informations instantanées et des réseaux sociaux, la propagation de ces théories peut avoir des conséquences graves sur la cohésion sociale et le débat public. Le ressurgissement de la rhétorique autour du « deep state » doit être scrutiné avec la vigilance nécessaire pour éviter une répétition des erreurs du passé

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