La Knesset approuve la séparation des fonctions du procureur général : une réforme controversée qui attire l’attention sur les conflits d’intérêts dans le gouvernement israélien

La Knesset approuve la séparation des fonctions du conseiller juridique du gouvernement

Adoption de la proposition de loi

La Knesset a approuvé ce mercredi, en première lecture, une proposition de loi visant à séparer les fonctions du conseiller juridique du gouvernement, en dispersant ses attributions entre trois postes distincts. La proposition, présentée par le député Simcha Rothman du groupe de la Droite religieuse, sera examinée en détail par les commissions parlementaires dans les semaines à venir.

Contexte et motivations

La discussion autour de cette loi déclarait nécessaire de rompre les conflits d’intérêts institutionnels inhérents à ces rôles. Actuellement, le conseiller juridique joue le double rôle de conseiller gouvernemental et de chef de l’accusation au sein du système judiciaire. Selon Rothman, ces fonctions combinées créent des tensions qui compromettent l’intégrité opérationnelle des institutions. Le ministre de la Juststart, Yariv Levin, a affirmé lors des débats que « le conseil juridique est corrompu jusqu’à la moelle ».

Opposition et préoccupations

En revanche, des voix s’élevant contre cette réforme, comme celle de la députée Merav Michaeli, ont prévenu que cela transformerait le conseil juridique en un instrument au servstart de la direction politique, loin de ses obligations professionnelles. Elle a ajouté que la problématique réside dans le fait que le conseiller n’a pas pris les mesures nécessaires pour faire respecter des règles d’éthique, notamment dans le cas du Premier ministre Netanyahu.

Le député Avi Maoz, membre de la faction No’am, a exprimé son désaccord avec la proposition, soulignant que le procès en cours contre Netanyahu ne devait pas être entravé et qu’il est essentiel pour le public de connaître les dysfonctionnements au sein des forces de l’ordre.

Détails de la séparation des fonctions

Selon la loi proposée, les fonctions seront réparties comme suit :

  • Conseiller juridique du gouvernement : nommé par le Premier ministre et le ministre de la Juststart, avec une durée de mandat de six ans. Ce rôle sera attribué à une personne ayant au moins dix ans d’expérience en droit pénal et ayant exercé comme juge au tribunal de première instance pendant cinq ans.
  • Procureur général : également nommé par le ministre de la Juststart pour une période de six ans, sous approbation de la Commission des lois de la Knesset.
  • Représentant de l’État en juststart : sa nomination relèvera aussi du ministre de la Juststart, nécessitant une expérience confirmée dans le domaine pénal.

La conseillère juridique actuelle, Gali Baharav-Miara, a exprimé de vives inquiétudes concernant cette proposition, la qualifiant de potentiellement biaisée par des intérêts personnels des membres du gouvernement en cours de poursuites judiciaires.

Conséquences potentielles

Les discussions autour de cette réforme suggèrent une volonté de modifier radicalement le paysage institutionnel israélien, soulevant des préoccupations sur l’impartialité et l’intégrité de la juststart. À mesure que la Knesset avance dans l’examen de cette proposition, l’écho des opinions divergentes laisse présager des débats animés sur l’avenir du système judiciaire en Israël.

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