Controverse au sein de la gouvernement israélien concernant le financement d’un quotidien
Le Conseil Suprême a émis un ordre conditionnel
Dans une décision marquante, la Cour Suprême d’Israël a émis un ordre conditionnel contre la décision du gouvernement d’interrompre le financement du quotidien « Haaretz ». Les juges Yitzhak Amit, Noam Sohlberg et Dafna Barak-Erez ont décidé vendredi dernier que la charge de la preuve incombe désormais au gouvernement, qui doit justifier sa position au lieu que les plaignants doivent persuader les juges.
Les raisons de l’ordre
Les juges ont exprimé que cet ordre avait été pris pour des raisons d’efficacité dans le cadre du procès, citant le manque de réponse adéquate du gouvernement aux requêtes déposées par les plaignants. Le gouvernement n’est pas représenté par un avocat privé, mais par le département des affaires juridiques de l’État, bien qu’il existe de profondes divergences entre le gouvernement et la procureure générale, Gali Baharav-Miara, sur cette question.
Communication de la Procureure Générale
La semaine précédente, Gali Baharav-Miara a adressé une seconde lettre aux directeurs des ministères, instaurant un moratoire sur l’application de la décision gouvernementale souhaitant interrompre le financement de « Haaretz ». Elle a précisé qu’il était impératif de continuer à financer l’achat du quotidien dans le cadre des engagements habituels des ministères.
Réaction du ministre de la Communication
En réaction, le ministre de la Communication, Shlomo Karhi, a critiqué la procureure générale dans un e-mail envoyé à tous les départements. Karhi a qualifié la communication de Baharav-Miara de répétition exaspérante de « revendications infondées », ajoutant qu’elle constitue un manifestation d’un « gouvernement bureaucratique » qui refuse de respecter la volonté populaire. Il a insisté sur l’importance d’arrêter tout financement public au quotidien, qu’il considère comme hostile au gouvernement et nuisible aux soldats de Tsahal.
Lutte pour le financement du quotidien
Cette situation soulève des questions plus larges sur la tension entre les autorités gouvernementales et les instances juridiques en Israël. Il convient de noter que cette n’est pas la première fois que la procureure générale a conseillé aux entités gouvernementales de ne pas suivre les décisions du gouvernement concernant « Haaretz », en arguant que ces décisions pourraient être contraires à la loi.
La question du financement des médias publics continue de susciter des débats vifs et révèle des fractures au sein du paysage politique israélien